Les dernières municipales ont vu s’abattre un cyclone sur la majorité en place; l’opposition, surfant sur sa vague bleue, se garde de triompher; bien lui en prend!

Ce fut une autre tempête qui, en 2008 puis en 2012, frappa ceux-là même qui sont les bénéficiaires des dernières élections. Les bénéficiaires ou les rescapés, au choix. Sachant que grandit à l’horizon la grande dépression de l’abstention. De sorte que, d’un côté, les tempêtes pourraient bien devenir des entre-soi d’une minorité de militants et fervents démocrates, tandis que se creuserait le fossé avec des cohortes d’abstentionnistes.

C’est ainsi que s’installe et grandit l’instabilité, tant par ces allers et retours bleus et roses, s’amplifiant jusqu’à des couleurs plus soutenues, que par une fraction de la population qui ne semble plus croire en la démocratie et pourrait bien exprimer leur voix autrement.

De même se multiplient les phénomènes climatiques extrêmes, provoqués par l’activité humaine.

Je ne puis guère m’empêcher de faire le parallèle, et penser qu’il y a, là comme ici, une sorte d’obstination à épuiser les mêmes ressources, dans une impuissance à changer de modèle. Je ne crois pas trop à la bêtise des uns ou à la cupidité des autres; mais surtout à un effet d’inertie d’un système dont nous tenons tous un bout. Comme si, malgré son intelligence, l’espèce humaine ne savait en toute circonstance que s’arrêter dans les murs, que ceux-ci fussent des révolutions sociales ou des catastrophes naturelles.